mardi 10 novembre 2020

Crise sanitaire et télétravail : la mort du droit à la déconnexion... et de l'intelligence collective

Une étude de la Harvard Business School et de la New York Université menée auprès de plus de 3 millions de personnes dans le monde montre que les télétravailleurs travaillent en moyenne 48 minutes de plus par jour, soit plus de 4 heures supplémentaires par semaine. Cette surcharge de travail est corrélée à la surcharge d'informations constatée par 66 % des télétravailleurs français pendant la crise sanitaire. 60 % des télétravailleurs estiment que le travail à distance crée davantage de réunions et 60 % se plaignent de travailler de façon hachée. Côté entreprises, 78 % n'ont pas mis en place le droit à la déconnexion, 82 % n'ont pas défini de plage horaire pendant lesquelles le salarié est joignable et 83 % n'ont pas mis en place de réduction du temps de travail pour les parents devant garder leurs enfants.

Le droit à la déconnexion est mort avec le COVID19...

Autre effet pervers du télétravail : les télétravailleurs se recentrent sur leurs compétences. Tout ce qu'ils pouvaient apprendre par le compagnonnage avec les autres n'existe plus. C'est la fin aussi du « hasard heureux », autant d'occasions de collaboration et de partage.

La grande menace du télétravail non structuré et organisé ? L'appauvrissement de l'intelligence collective.

Si la communication n'a jamais été aussi importante, la relation est de plus en plus rare.

Il est urgent de poser sur la table les questions de l'organisation du travail et du télétravail, comme celle de la qualité de vie au travail, à l'ère du digital... et désormais des pandémies.

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