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vendredi 19 novembre 2021

« lundimanche » et télétravail, individualisation du temps et co-dépendance

Le terme « lundidimanche », né pendant le premier confinement, décrit un « jour sans fin » qui se répète en boucle du lundi au dimanche. Notre nouvelle réalité confinée enchaine désormais des jours qui se ressemblent et les fins de semaine qui n’en sont plus tout à fait ne marquant plus ni pause ni changement de rythme. Emmanuel Macron a même employé le terme « jour sans fin » lors de son discours du 28 octobre.

Déjà engagé avant la crise sanitaire - avec l’explosion des technologies qui l’ont rendu possible - le mouvement de dérèglement du temps et de nos horloges internes s’accélère dangereusement à l’ère du télétravail. Certains se réjouissent de cette individualisation de notre rapport au temps. Où est donc le problème si je travaille une partie de la nuit pour mieux consacrer mes jours à mes passions ? Cette tentation constitue une grave erreur car nous sommes tous liés et co-dépendants ! Si je travaille une partie de la nuit, alors ces horaires vont s’imposer à ceux avec lesquels je travaille mais aussi à ceux qui me soutiennent dans mon travail. Pourquoi ne pas commander mes pâtes préférées et me les faire livrer à 3 heures du matin ? Pourquoi ne pas demander à mon collaborateur une petite info à 22 heures le soir ?

Si nous nions l’existence de nos biorythmes naturels, nous allons bientôt confondre le jour et la nuit entraînant des troubles du sommeil et ses conséquences préjudiciables largement documentées sur la santé mais aussi assister à une montée du stress et de l’agressivité préjudiciables à nos vies personnelle et professionnelle. Ceux qui travaillent déjà en horaires décalés connaissent le prix à payer de ce rythme pour leur santé et leur vie personnelle.

La crise sanitaire nous a démontré que nous sommes tous co-dépendants - à travers le monde d’abord puisqu’un micro-événement sur un marché à Wuhan (Chine) a impacté le monde entier - mais aussi plus que jamais avec nos plus proches, puisqu’au sein de chaque foyer réside désormais la responsabilité collective de protéger la santé des autres. Refusons ensemble la tentation de l’extrême individualisation du temps, tout comme nous devrions refuser celle de l’isolement.

vendredi 5 septembre 2014

Tous connectés volontaires ? Pas si sûr...

"Si les enfants sont trop connectés à leurs portables et autres consoles de jeux, ils ne sont pas les seuls. Leurs parents (...) sont incapables de décrocher" estime la journaliste Christine Lagoutte dans un article publié sur le site Internet du Figaro* le jeudi 4 septembre 2014.

Oui ! Les cadres sont aujourd'hui connectés en permanence, pendus chaque jour et souvent la nuit à leur téléphone portable. Ils vivent donc au quotidien sous la pression des multiples sollicitations dont ils sont les destinataires - essentiellement les mails -, y compris sur leur temps personnel et familial.

Mais... contrairement aux enfants, la disponibilité constante des adultes est majoritairement subie ! Et si elle a été rendue possible par l'introduction relativement récente (1994) des technologies de l'information et de la communication (TIC), celles-ci n'en sont pas la cause...